Si le Design Thinking est une méthode de design d’innovation récente et à la mode en France, sa naissance ne date pas d’aujourd’hui. Alors que ses origines sont très anciennes, il a fallu plus de cinquante ans pour qu’il devienne un outil idéal pour la réalisation d’interface UX, impliquant la co-création et la conception participative. Le passage à une conception collaborative, avec des équipes multidisciplinaires, etl’utilisation du co-design ou du design participatif avec un objectif ou un impact social, économique ou environnemental, ne sont pas l’œuvre d’un jour. Voyons comment, au cours de ses principales périodes d’évolution, le Design Thinking a gagnéla reconnaissance des UI/UX Designers.

Voir la définition très complète du Design Thinking par l’agence UX Usabilis.

Origines et balbutiements

C’est en 1969  que l’économiste et sociologue Herbert A. Simon fait du design une manière de penser (« a way of thinking ») dans Sciences of the Artificial. Puis en 1973, Robert McKim,dans son ouvrage « Experiences in Visual Thinking », défend l’idée que l’utilisation des capacités d’analyse de l’hémisphère gauche du cerveau comme les capacités de création de l’hémisphère droit permet d’entreprendre une approche holistique d’un problème, et de trouver sa solution.

De 1980-1990 : inspiré par l’ouvrage de McKim, Rolf Faste, en donne une 1e définition dans ses cours à l’Université de Stanford. La place centrale des besoins de l’utilisateur et l’adoption d’un travail multidisciplinaire se précisent. Quant à Peter G. Rowe, professeur à Harvard et auteur de Design Thinking, fait de ce processus de pensée design une méthode de conception de bâtiments et d’espaces publics utilisée par les urbanistes et les architectes. Enfin David M. Kelley, fondateur de l’agence d’innovation IDEO, applique cette démarche d’innovation dans le domaine du business des entreprises et des industries.

Le Design comme « état d’esprit »

La publication du célèbre article de Richard Buchanan intitulé : “Wicked Problems in Design Thinking”, ouvre les champs d’applications du Design Thinking à tout objet tangible ou système. Car selon lui, le Design Thinking devient un outil crucial pour aborder un problème et trouver des solutions. Egalement, la fin des années 2000 marque un tournant majeur avec cette nouvelle approche de pensée qui désormais se veut davantage être un « état d’esprit ». Alors que Tim Brown (CEO d’IDEO) avait peu avant popularisé le terme en réaffirmant la vocation du Design Thinking, à savoir : « rassembler les besoins et désirs de l’utilisateur (ou du consommateur), les possibilités technologiques, et les objectifs économiques de l’entreprise ».

Sa diffusion à grande échelle

Des années 2000 jusqu’à nos jours, le Design Thinking n’a cessé de connaître une diffusion à grande échelle, aux Etats Unis puis en Europe. De nombreuses publications et travaux de recherche de spécialistes, tels que Bruce Nussbaum, David M. Kelley, ou bien encore Tim Brown, ont fait du Design Thniking un puissant levier de l’innovation. Ces pionniers dans l’utilisation du co-design ou du design participatif ont permis une remise en question complète et à grande échelle des systèmes et paradigmes, grâce à ce processus d’innovation.

 

 

 

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